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Le retour du prince

PARTIE 1
Personnages : Dawson, Pacey, Jen, Mitch, Gail et Jack

Le ciel était gris sur le château de Capeside en ce jour d’hiver. Pourtant dans les rues les gens étaient en liesse. En effet, c’était le jour qu’avaient choisis le roi et la reine pour désigner officiellement leur fils Dawson comme l’héritier du royaume.

A ce moment là justement, ce dernier pénétrait dans la salle du trône où se trouvaient rassemblés la plupart des nobles du royaume. Mais il n’était pas vraiment à même de profiter de ce moment troublé qu’il était par les évènements qui avaient eu lieu quelques minutes plus tôt.
Ce matin là il s’était réveillé avec un affreux mal de crâne. La veille il avait été fêté son anniversaire avec son frère dans une taverne de la ville.
Le fait qu’il ne se souvienne même pas comment il était rentré était significatif. Il s’était donc levé péniblement afin de se préparer.
Il s’était diriger vers sa salle de bain où un domestique avait préparé un bain. Il s’y était plongé pendant de longues minutes espérant ainsi faire disparaître la douleur qui lui enserrait le crane. " Pourvu que ça calme la symphonie qui se joue sous mon crâne ". Grommela t-il.
Il sortait de la salle de bain et commençait à s’habiller quand son frère Pacey avait fait irruption dans la chambre accompagné de leur meilleure amie Jen.
Pacey avait alors commencé à faire de grands gestes avec une lueur furieuse dans le regard. Il était muet depuis sa naissance. Quand ils s’en étaient aperçus ses parents avaient fait appel aux meilleurs spécialistes mais aucun n’avaient su trouver l’origine de ce mutisme. Seul l’un deux avait émis l’hypothèse que s’il ne parlait pas c’était par choix.
Mais Dawson ne comprenait pas ce que lui racontait son frère. Il s’était alors tourné vers sa meilleure amie.
Dawson : Jen tu peux m’expliquer ce qu’il raconte ?
Elle l’avait regardé avec un regard encore plus furieux que son frère.
Jen : Je ne devrais même pas t’expliquer. Je devrais t’attraper par l’oreille et demander à ce que tu sois fouetter jusqu’à ce qu’un peu de bon sens entre dans ton crâne.
Dawson la regarda interloqué. La seule fois où elle lui avait parlé comme ça c’est quand ils s’étaient amusés avec Pacey à mettre des grenouilles dans son lit.
Dawson : Calmes toi Jen et pose cette fourchette tu risques de blesser quelqu’un !
Jen : Je me calme si je veux. Tu n’as pas l’air de te rendre compte de ce que tu as fait Dawson !
Dawson : Justement non, mais si vous vouliez bien m’expliquer peut être que j’y verrais plus clair !
Jen sembla se calmer un peu et posa la fourchette qu’elle brandissait.
Jen : Tu te rappelles quand même qu’hier tu es parti en ville pour fêter ton 20ème anniversaire ?
Dawson : ça oui, pour le reste…
Jen (furieuse) : Justement, c’est du reste dont je te parle. Hier tu es entré dans une taverne et tu as tellement bu que tu t’es mis à jouer…
Dawson : Et alors ? Ce n’est pas la première fois.
Jen : Mais c’est la première fois que tu joues et que tu perds le sceau de ta famille !
Dawson (stupéfait) : Quoi ?
Il regarda à son doigt et constata en effet que sa bague avait disparu.
Dawson s’assit sur son lit et se prit la tête entre les mains.
- Oh non ce n’est pas possible. Comment ai-je pu faire ça ? Comment je vais expliquer ça à mes parents ? Ils vont me tuer !
Il resta ainsi quelques instants à se lamenter puis soudain il releva la tête. Qu’allait-il faire ? Comment expliquer ça à ces parents ? Il ne savait même pas auprès de qui il avait pu la perdre.
Il resta ainsi prostré quelques instants puis fini par redresser la tête. Une idée lui était venue.
Dawson : Je sais, on dira qu’on a été agressés en revenant de l’auberge et que je me suis fait voler le sceau !
Jen et Pacey lui jetèrent un regard effaré.
Pacey (par signes) : Tu veux mentir aux parents ?
Dawson : Vous avez une autre idée peut être ?
Devant leur silence Dawson avait prit sa décision.

Persuadé d’avoir prit la bonne décision il s’avança vers le trône où se tenaient ses parents. Ceux-ci avaient une expression grave sur le visage. Il mit cela sur le compte de la solennité de l’événement.
Il s’arrêta à quelques pas de l’estrade où se tenaient ses parents attendant que son père lui dise d’approcher.
Son père prit alors la parole :
Mitch : Chers sujets, nous sommes réunis en ce jour pour assister à la désignation de mon fils, Dawson, comme héritier de la couronne. Approche-toi mon fils.
Celui-ci s’approcha et mit un genou à terre.
Mitch : Moi Mitch Leery, roi de Capeside, je te désigne toi, Dawson Leery, comme mon héritier et mon successeur sur le trône.
Dawson se releva alors et s’approcha de son père pour le prendre dans ces bras. Mais quand il s’approcha de lui il sentit une certaine raideur et son père ne lui rendit pas son étreinte.

Après la cérémonie Dawson et Pacey se dirigèrent vers les écuries pour aller faire une ballade mais en chemin ils croisèrent Jack le père de Jen qui était également le maître d’armes du roi.
Jack : Vos parents voudraient vous voir dans leurs appartements.
Dawson : Maintenant ? Mais on allait partir en ballade. Ça ne peut pas attendre ? On ne va pas se lancer dans un long périple. On sera de retour dans deux heures.
Jack : Je crains que vous ne deviez reporter votre promenade. Ils ont insisté. Je dois vous conduire à eux toutes affaires cessantes.
Dawson et Pacey se regardèrent, intrigués puis voyant qu’ils n’obtiendraient pas gain de cause ils se résignèrent et suivirent Jack.
Ils arrivèrent devant les appartements royaux et Jack frappa discrètement à la porte. Après qu’on l’ait autorisé à entrer, il ouvrit la porte et s’effaça pour laissé passer les deux princes.
Ils entrèrent dans la pièce et trouvèrent leurs parents assis l’un en face de l’autre et qui leurs faisaient face.
Gail : Assoyez-vous les garçons.
Voyant que Jack s’apprêtait à sortir elle le stoppa.
Gail : Restez messire McPhee, nous souhaitons que vous assistiez à l’entretien.
Ils s’assirent donc tous autour de la table.
Mitch : Alors Dawson, quel effet cela fait-il ?
Dawson : Un peu angoissé, mais très fier.
Mitch : Tu as raison d’être angoissé, c’est une lourde responsabilité. Et toi Pacey comment tu te sens ? Tu sais que tu auras une tâche importante toi aussi ? Tu seras le premier conseiller de ton frère.
Pacey regarda ses parents, une lueur de fierté brillait dans ces yeux. Il n’avait jamais envié son frère, il n’aimait pas être sur le devant de la scène. Il ne s’en sentait pas digne.
Pacey : Je suis très fier de pouvoir aidé mon frère du mieux que je pourrais et puis c’est vrai qu’un roi muet ça aurait fait bizarre.
Ils sourirent tous habitués à ce genre de réflexion de la part de Pacey.
Gail se tourna alors nonchalamment vers Dawson.
Gail : Au fait Dawson, j’ai remarqué que tu ne portais pas ta bague aujourd’hui…
Dawson (avec aplomb) : Oui, Figurez-vous qu’hier soir nous avons été boire un verre en ville avec Pacey et qu’en rentrant nous avons été agressé par une bande de voyous. Nous nous sommes défendus mais ils ont réussis à me subtiliser ma bourse dans laquelle j’avais placé le sceau.
Mitch : Tu confirmes ce que nous a dit ton frère Pacey ?
Pacey (après une légère hésitation) : Oui.
Les deux parents se regardèrent d’un air désolé.
Mitch : C’est bien ce que nous craignions. Passe encore que vous soyez sortis pour jouer hier soir. Que tu ai bu plus que de raison Dawson au point de te lancer dans un pari insensé. Mais que tu ais pu aller jusqu’à jouer le sceau de notre famille ça je ne peux pas l’admettre !
Il jeta alors presque négligemment l’objet qu’il tenait dans sa main. Il s’agissait du sceau qu’avait perdu Dawson. Celui-ci regarda la bague sans comprendre. Toutes couleurs s’étaient retirées de son visage au fur et à mesure que son père parlait.
Dawson (totalement perdu) : Mais comment.. ?
Gail : il se trouve que l’homme avec lequel tu as joué fait partie de la garde. Il était chargé de voir jusqu’ou tu irais.
Dawson (incrédule) : Quoi ? Mais chargé par qui ?
Mitch : Par nous. Nous voulions voir si tu étais capable de résister à tes penchants. Il semble maintenant que non.
Il se tourna alors vers Pacey.
Mitch : Que ton frère nous ait menti est décevant mais à vrai dire je ne suis pas surpris outre mesure. Mais que tu ais pu le soutenir dans son mensonge… ça me déçoit. Vous êtes tous les deux totalement immature. Nous n’avons pas annulé la cérémonie car cela aurait entrainé trop de questions mais une sanction s’impose.
Il se tourna vers son maitre d’armes.
Mitch : Vous m’aviez dit que vous souhaitiez partir dans le comté de Boston pour y rencontrer un forgeron c’est bien ça ?
Jack totalement déstabilisé par ce subit changement de conversation mit quelques instants à comprendre que la question lui était adressée.
Jack : Oui, il parait qu’il a inventé un nouveau procédé qui rend les épées encore plus tranchantes.
Mitch : Parfait, vous n’allez pas voyager seul. Je vous confie ces deux garçons. Peut être que quelques temps loin du château aura un effet bénéfique sur eux.
Dawson regardait son père effaré. Le comté de Boston ? Mais il faudrait au moins 3 semaines à cheval !
Comme s’il avait lu dans ces pensées son père ajouta.
Mitch : Vous irez à pied évidemment. C’est une punition, il ne serait pas logique que vous y preniez du plaisir.
Dawson sembla pâlir encore plus. Il se tourna vers son frère et constata que celui-ci arborait une expression proche du désespoir.
Il réfléchit quelques secondes et se tourna à nouveau vers ses parents. Il arborait désormais une expression soumise.
Dawson : Je comprends que vous soyez en colère. Vous avez raison et ce que j’ai fait est impardonnable. Pacey n’a menti que pour me protéger. Je suis d’accord pour que nous soyons punis mais ne pourrait-on pas attendre un peu ? Nous sommes en plein hiver. Attendons au moins l’équinoxe de printemps !
Gail : Et comme ça tu te dis qu’entre temps nous serons revenus sur notre décision ? Tu as probablement raison, c’est pourquoi nous ne différerons pas votre départ. Vous partirez demain dès l’aube et ce n’est pas négociable.
Dawson (au désespoir) : Mais…
Mitch : Silence ! Notre décision est prise ! Maintenant allez dans vos chambres et préparez vos affaires.
Les deux garçons, penauds, sortirent de la chambre, suivis par Jack. Quand la porte fut refermée Gail éclata en sanglots. Mitch la prit dans ces bras.
Mitch : Je sais que c’est dur ma chérie mais tu comprends bien que c’est nécessaire. Ils ont besoin de comprendre ce qu’est la vie hors du château.
Gail (étouffant un sanglot) : Je sais bien mais c’est dur, ils vont être livrés à eux même pendant de longs mois, que vont-ils devenir ?
Mitch : Ils ne seront pas seuls, Jack sera avec eux. J’ai totalement confiance en lui. Il ne leurs arrivera rien.

Le lendemain matin Dawson se réveilla tôt. Il avait très mal dormi, encore sous le coup de ce que lui avaient annoncé ces parents. Il sorti de sa chambre et entra en collision avec quelqu’un.
Dawson : Désolé, je ne regardais pas où j’allais.
Jen : ça on peut le dire !
Dawson : Jen ! Je suis désolé. Je ne t’ai pas fait mal ?
Jen (pour elle) Si mais j’ai l’habitude avec toi.
Dawson : Pardon ?
Jen : Rien, je disais juste que tu pourrais faire attention ! Alors tu as fini par récolter ce que tu avais semé. Et en plus tu entraines ton frère avec toi. J’espère que tu es fier de toi ?
Dawson : Mais enfin Jen, ce n’est pas de ma faute !
Jen (de plus en plus furieuse) : Pas de ta faute ? On t’a peut être forcé à aller en ville ? Forcer à boire ? A jouer ? A mentir à tes parents ?
Dawson : Non mais…
Jen : Pas de mais. Tu vas devoir assumer tes bêtises pour une fois.
Elle se retourna alors et parti afin qu’il ne puisse pas voir les larmes qui brillaient dans ses yeux.

Il se rendit alors dans la cour du château et y rejoignit Jack et Pacey qui l’attendaient. Il prit le sac à dos qui l’attendait et se tourna pour partir, ne jetant qu’un regard rapide à ces parents.



PARTIE 2 :

Ils partirent donc tous les trois pour le comté de Boston. Le début du voyage se passa de manière plutôt morose pour les deux frères. Pacey en voulait beaucoup à Dawson car celui-ci ne s’était pas excusé d’avoir été la cause de sa punition. Dawson quant à lui commençait à réaliser qu’il avait eu un comportement irresponsable et ne savait pas comment en parler à son frère. Un soir après trois jours de marches, Pacey s’approcha de Jack. Il lui fit plusieurs signes, mais Jack qui n’avait jamais bien maitrisé ce langage ne comprenait pas ce que Pacey lui disait.

Jack : Je suis désolé Pacey mais je ne comprends pas ce que tu veux.

Il se tourna alors vers Dawson d’un air amusé.

Jack : Tu pourrais me traduire ce qu’il veut ?

Pacey se tourna alors de mauvaise grâce vers son frère et répéta les signes qu’il avait déjà effectués.

Dawson : tu es sûr ?

Pacey fit un signe signifiant oui.

Dawson : Très bien, je ne discute pas.

Puis se tournant vers Jack : Il voudrait que vous lui appreniez le maniement de l’épée.

Jack parut hésiter un instant puis regarda Pacey dans les yeux.

Jack : c’est vraiment ce que tu veux ?

Pacey fit signe que oui.

Jack : Et je peux connaître les raisons de ce subit engouement ?

Il se tourna vers Dawson qui servait toujours de traducteur.

Dawson : Il pense qu’il pourrait en avoir besoin un jour.

Jack : et qu’est-ce qui te fait dire ça ?

Dawson : une intuition.

Jack : et tu voudrais que je t’enseigne les techniques de combat à l’épée parce que tu as eu une intuition ?

Dawson : Je vous conseille de l’écouter, ses intuitions sont souvent, pour ne pas dire toujours bonnes. Pourquoi croyez-vous qu’il gagne aussi souvent aux cartes ?

Jack : Ses " intuitions "comme tu dis ne vous ont pas empêché de vous fourrer dans le pétrin tous les deux.

A ces mots, les deux frères se rembrunirent.

Jack réalisa alors qu’il avait peut être été un peu fort décida de calmer le jeu.

Jack : Très bien, si c’est ce que tu souhaites. D’ailleurs Dawson ça ne pourra pas te faire de mal. Il reste encore une heure de jour. Commençons maintenant.

Ils partirent en quête de longues branches pour simuler les épées et commencèrent l’entrainement.

Après une heure les deux frères étaient en nages et totalement épuisés. Ils se rendirent donc à la rivière en se soutenant l’un l’autre sous le regard satisfait de Jack.

Voix : Tu as bien manœuvré mon vieil ami.

Jack : J’ai fait ce que j’ai pu. Comment vas-tu Arthur ? J’avais entendu dire que tu étais mort ?

Il se retourna pour faire face à un très vieil homme. Mais loin de sembler fragile, il émanait de lui une aura d’une grande sagesse. Il lança à Jack un regard plein de malice.

Arthur : Les nouvelles de ma mort sont souvent exagérées. J’ai du m’éloigner pendant quelques mois, Les autres membres de la guilde des ménestrels voulaient me nommer président !

Jack (amusé) : ça fait combien de fois qu’il te le propose ?

Arthur (faussement exaspéré) : 8 fois ! Je pense que je le préciserais quand j’écrirais mes mémoires. Surement en préface !

Jack éclata de rire suivi par Arthur.

Arthur : Alors tu penses que les deux frères sont réconciliés ?

Jack : J’espère. J’espère surtout que ce voyage leur mettra à tous les deux du plomb dans la tête ! Mais dis moi, tu n’es pas ici par hasard ?

Arthur : Non. J’ai une lettre pour toi de la part du roi et de la reine.

Il lui tendit une enveloppe. Il en brisa le sceau et lut ce qui était écrit.

Jack : Ah, je comprends mieux ! Ils me demandent de faire demi tour à partir du moment où j’estimerais que les garçons ont bien compris la leçon.

Arthur : Je reconnais bien là notre roi, sévère mais juste.

Jack : exactement.

Pendant ce temps là au bord de la rivière.

Dawson et Pacey étaient en train de se laver quand soudain Dawson se tourna vers son frère.

Dawson : Je suis désolé tu sais.

Pacey le regarda un instant, interloqué.

Dawson : Je ne m’étais jamais rendu compte que mes actes pouvaient avoir des conséquences sur les gens autour de moi.

Pacey (par signe) : Tu veux dire plutôt que tu n’avais jamais voulu y penser.

Dawson : Oui tu as probablement raison. Le fait d’assumer la conséquence de mes actes m’avait toujours échappé. Après tout je suis le fils du roi, qui aurait osé me punir ?

Pacey : Le roi !

Dawson : Et oui ! Tout ça pour te dire que je pense avoir saisi la leçon. Je ne sais pas si tu accepteras de ma pardonner mais sache que je suis vraiment désolé de t’avoir entrainé dans cette galère. Si je pouvais revenir en arrière je le ferais.

Pacey : je sais.

Ils restèrent ainsi silencieux pendant quelques minutes puis se rhabillèrent et rejoignirent le camp.

Ils eurent la surprise d’y découvrir Jack en grande conversation avec M. Brooks.

Arthur : Tiens les jeunes, alors toujours fâchés ?

Les deux frères se regardèrent d’un air complice.

Dawson : Fâchés nous ? On vous aura mal renseigné M. Brooks. Mais dites nous que nous vaut l’honneur de votre visite ?

Arthur : Oh rien. On m’a chargé d’aller remettre une lettre dans le comté de New York. Comme j’ai appris que vous étiez dans le coin je me suis dit qu’il serait agréable de faire une partie du trajet ensemble.

Jack : Oui tu as bien fait. Bon Pacey tu prépares le repas ?

Ils avaient en effet découvert que Pacey avait une sorte de don pour préparer les plats avec les provisions qu’ils avaient emportés. Leur donnant l’impression de ne jamais mangé la même chose.

A la fin du diner Arthur se proposa de leurs jouer un petit air.

Jack : Je pourrais chanter en plus si vous voulez.

Arthur : Si tu pouvais éviter, mes oreilles t’en seraient reconnaissantes. Ta voix est encore moins mélodieuse que le cri d’un corbeau.

Jack prit un air faussement vexé qui fit rire tout le monde.

Arthur : Bon je vais vous interpréter une de mes compositions. Ça s’appelle " Daydream believer ".

Il entonna alors cette chanson accompagné de son luth. Pacey était subjugué par cette chanson. Il ne pouvait s’empêcher de fermer les yeux et à chaque fois il voyait la même chose. Une jeune femme brune, qui lui souriait. Il ne pensait pas l’avoir déjà rencontrée pourtant, elle lui semblait familière. Et c’est avec cette image en tête qu’il s’endormit.

Ils passèrent ainsi quelques jours en compagnie d’Arthur, qui agrémentait le voyage en leurs racontant des anecdotes de ces diverses aventures.

Ils arrivèrent enfin au comté de New York et Arthur les laissa donc.

Arthur : La Mouette Rieuse, c’est là que je vous laisse. Bonne route et à bientôt.

Les autres le saluèrent et reprirent leur route après avoir fait le plein de provisions.

Après plusieurs jours ils subirent une violente tempête de grêle.

Jack : Il faut traverser la rivière, après il y a un relais où on va pouvoir s’abriter

Dawson : Ce ne serait pas du luxe !

Ils commencèrent donc à traverser la rivière quand soudain, Pacey, qui fermait la marche, glissa sur une pierre. Il fut emporté par le courant. Dawson en se retournant vit son frère entrainé.

Dawson : Pacey !!

Jack se retourna en entendant le cri et vit également Pacey disparaître dans les flots…


PARTIE 3 :
Au bout de plusieurs minutes Pacey finit par se réveiller. Il se trouvait au bord de la rivière qui l’avait emporté. Il mit quelques instants avant de comprendre ce qui c’était passé. Il se releva péniblement et s’éloigna de la berge. Il était transi de froid et souffrait de multiples blessures. Il se dirigea vers les bois espérant trouver un peu de chaleur et surtout un abri contre la pluie qui ne cessait de tomber. Il parvint à faire quelques pas dans les sous bois et entendit le bruit d’une discussion un peu plus loin. Il releva la tête et découvrit la lueur de ce qui devait être un feu. Il puisât dans ces dernières forces et fit les pas qui le séparait il parvint après un énorme effort à la lisière de la clairière.
Il découvrit une jeune femme qui lui tournait le dos. Il fit quelques pas mais ces jambes refusèrent soudain de le porter et il tomba, inconscient.

Joey était en train de préparer une nouvelle couleur. Elle était peintre depuis de nombreuses années maintenant et se déplaçait de villages en villages à bord de sa roulotte. Elle était en train de terminer quand soudain elle entendit un bruit derrière elle. Inquiète, elle se tourna vivement et découvrit alors le corps d’un jeune homme étendu par terre.

D’abord surprise elle s’approcha en voyant qu’il ne se relevait pas. Elle découvrit un jeune homme allongé sur le ventre, inanimé. Elle s’aperçut également qu’il était trempé.

Joey : Oh non, ne me dites pas que vous sortez de la rivière ?

N’espérant pas de réponse elle le retourna et l’approcha du feu.

Joey : Vous allez avoir besoin de chaleur. Mais avant je vais vous enlever vos vêtements, ils sont trempés et si vous les gardés vous ne vous réchaufferez jamais.

Elle entreprit donc de le déshabiller, ne lui laissant que son caleçon. Lors de cette opération elle constata un nombre impressionnant de blessures lui confirmant son idée qu’il avait séjourné dans la rivière. Elle remarqua également un médaillon qu’il portait autour du cou. Il représentait une barque.

Elle soigna ces blessures du mieux qu’elle put et mit une attelle à son pied car il semblait avoir la cheville foulée.

Elle partit ensuite chercher des couvertures et le recouvrit avec. Elle passa ensuite le reste de la nuit à veiller sur lui.

Pendant plusieurs jours sont état ne sembla pas s’améliorer. Mais au bout du quatrième jour sa température remonta sensiblement et il sembla proche du réveil.

Elle avait du s’assoupir car lorsqu’elle rouvrit les yeux le soleil était déjà levé. Elle s’approcha de son patient et constata qu’il dormait encore. Elle partit chercher de quoi préparer le petit déjeuner et constata à son retour qu’il était réveillé.

Joey : Bonjour, vous savez que vous m’avez fait une belle frayeur ? Quelle idée aussi d’aller vous baigner dans la rivière en plein hiver ? Et tout habillé en plus !

Il la regarda mais ne lui répondit pas. Il semblait très perturbé.

Joey : Ben qu’est ce qui vous arrive ? Vous avez perdu votre langue ?

Il lui fit signe que oui.

Joey : Ah vous êtes muet c’est ça ?

Nouvel acquiescement. Il prit alors un bout de bois et traça des lettres dans la terre. Joey lu ce qu’il avait écrit.

Joey : Pacey, c’est votre nom c’est ça ?

Il hocha la tête

Joey : Moi c’est Joey. Mais dites moi, que faites-vous ici ?

Il lui expliqua alors, toujours avec son bâton, comment il était tombé dans la rivière en tentant de la traverser.

Joey : Je comprends mieux. Mais dites moi, comment faites vous pour communiquer avec les gens normalement ?

Il commença alors à faire des gestes avec ces mains.

Joey : Ah le langage des signes, apprenez-moi. Ce sera plus pratique.

Il lui expliqua à quel point c’était long et compliqué mais elle l’arrêta.

Joey : Je m’en doute, mais de toutes façons dans votre état vous ne pourrez aller nulle part. Dès que vous serez rétabli je vous ramènerais où vous voudrez.

Il accepta ses arguments et pendant plusieurs heures ils étudièrent ensemble. Ils ne s’interrompirent que pour un déjeuner léger.

En fin de journée Joey était fière de ces progrès.

Joey (par signe) : Merci d’avoir pris le temps de m’apprendre. Je suis contente de pouvoir manger avec toi.

Il éclata de rire. Joey le regarda, elle ne comprenait la raison de son hilarité.

Pacey : tu t’es trompée.

Il lui fit deux signes.

Pacey : Le premier veut dire manger et le deuxième veut dire discuter.

Joey : Pardon. J’ai encore un peu de mal.

Pacey : Ne t’inquiètes pas, j’ai mis plus de 6 mois à en comprendre toutes les nuances. Et ma famille a parfois encore un peu de mal. Sauf mon frère Dawson mais avec lui c’est différent, j’ai l’impression qu’on se comprend sans se parler.

Joey : J’aurais aimé avoir une sœur…

Pacey : Mais dis moi que fais-tu seule en forêt ?

Joey : Je suis peintre, je cherchais une baie particulière pour une couleur. Mais toi dis-moi pourquoi tu te rendais dans le comté de Boston ?

Il lui expliqua alors qu’il subissait une punition mais ne lui parla pas du fait qu’il était prince.

Joey : Tes parents sont quand même sévères je trouve.

Pacey : Disons que nous l’avions bien chercher. Mais parles-moi de tes parents à toi.

Le visage de Joey se ferma et Pacey comprit qu’il avait fait une gaffe.

Pacey : Je suis désolé, je n’avais pas à te poser cette question.

Des larmes se mirent à couler doucement sur les joues de Joey, Pacey s’approcha alors d’elle. Il l’a prit par les épaules, attendant que ces sanglots s’apaisent.

Quand enfin elle fut calmée, il s’écarta lentement d’elle et l’observa. Il l’avait reconnu dès qu’il l’avait vu. C’était la jeune femme qui hantait ses rêves depuis des mois. Il savait pourtant que c’était impossible, il ne l’avait jamais rencontré. Pourtant dès qu’il la regardait son cœur battait plus vite. Il ne comprenait pas sa réaction.

Joey (d’une voix hésitante) : J’ai perdu mes parents il y a dix ans. C’est ma grand-mère qui m’a élevé depuis. Elle m’a appris à peindre.

Pacey : Et que lui est-il arrivé ?

Joey : Mais rien du tout, pourquoi tu dis ça ?

Pacey : Excuses moi, mais en te voyant voyager ainsi, seule je me suis dit que…

Joey : Ah je comprends. Non en fait c’est elle qui m’a dit d’aller sur la route. Elle veut que je me rende à la capitale pour finir ma formation.

Pacey : Tu voudrais me montrer ce que tu peins ?

Joey (surprise) : Tu veux vraiment voir ?

Pacey : Bien sur !

Elle se leva souriante et se dirigea vers la roulotte. Elle en revint quelques minutes plus tard avec dans les mains de nombreuses feuilles de papiers. Elle les lui tendit et il les regarda en silence pendant plusieurs minutes.

Pacey : Je suis vraiment impressionné, tu as beaucoup de talents. Même les meilleurs artistes de la cour n’ont pas ton talent.

Joey : Comment le sais-tu ?

Réalisant qu’il en avait trop dit Pacey tenta de changer de sujet.

Pacey : Enfin je suppose. Mais dis-moi j’ai faim, tu veux que je prépare à manger ?

Joey : Toi tu veux préparer à manger ?

Pacey : Mais oui, figures-toi que j’ai passé une bonne partie de mon enfance à trainer en cuisine.

Elle lui apporta alors divers ingrédients et il lui prépara effectivement un repas qui la changea de son ordinaire.

Pacey : je pense que demain on devrait reprendre la route vers la capitale.

Joey : Mais et tes parents ? Tu ne devais pas aller dans le comté de Boston ?

Pacey : Après ma mésaventure ils vont probablement pensés que je suis mort. Je voudrais pouvoir les rassurer le plus tôt possible.

Joey : Tu as raison, mais ça va quand même nous prendre un moment, ta petite escapade dans la rivière a eu pour résultat de t’éloigner énormément de la route principale. Il nous faudra au moins deux semaines pour la rejoindre.

Pacey : On fera aussi vite que possible. Enfin si cela ne t’ennuies pas. Tu as probablement d’autres choses à faire que de t’occuper d’un pauvre imbécile comme moi.

Joey : Je ne pense pas que tu sois un imbécile et en plus je dois me rendre à la capitale. Bon assez bavarder. Je vais t’aider à t’installer dans la roulotte.

Pacey : Hors de question, je vais dormir ici. Et je te préviens qu’il est inutile d’insister.

Sur ces mots il prit sa couverture et lui tourna le dos.

Elle le regarda un instant et un sourire naquit sur son visage qui ne l’a quitta pas jusqu’à ce qu’elle monte dans la roulotte. Une fois à l’intérieur elle alluma une bougie. Elle ne se coucha pas tout de suite. Elle prit une feuille sur une armoire. C’était un portrait. Elle ne l’avait pas montré à Pacey, il n’aurait pas compris. Elle non plus ne comprenait pas. Ce portrait, elle l’avait dessiné des mois plus tôt. Il était criant de vérité et il représentait Pacey. Comment cela était-il possible ? Même sa grand-mère n’avait pas pu lui donner d’explication. A part une énigmatique réflexion : " Tu ne le connais pas encore, mais en fait tu le connais déjà ".

Elle finit par s’endormir en tenant ce portrait dans ces mains.

Le lendemain matin elle fut réveillée par une bonne odeur. Elle sortit pour constater que Pacey avait déjà préparé le petit déjeuner.

Pacey (souriant) Bien dormi ?

Joey lui rendit son sourire. Pourquoi son cœur s’emballait-il quand il lui souriait ?

Joey : Très bien merci et toi ? Tes blessures te font encore souffrir ?

Pacey : Non, grâce à toi. Tu es vraiment très douée.

Elle rougit légèrement.

Ils prirent un petit déjeuner rapide et prirent la route. Les jours passaient et la communication entre eux se faisait de manière de plus en plus naturelle. Ils n’avaient presque plus besoin de signes pour se comprendre. Parfois un seul regard leur suffisait.

Un soir Pacey partit à la pêche pour changer leur menu. Il y était depuis environ trente minutes quand soudain il entendit un cri provenant du campement. En l’entendant son sang se glaça dans ces veines il se précipita vers le camp et découvrit un bandit avec un couteau qui menaçait Joey. A cette vue toutes pensées cohérente le quitta il se jeta sur l’individu.

Ils roulèrent par terre et Pacey prit un coup de couteau. L’autre se releva avec un rictus satisfait.

Bandit : Eh bien, tu voulais jouer les héros mon jeune ami. Eh bien tu vois que tu…

Il s’interrompit et observa Pacey attentivement.

Bandit : Prince Pacey ?

Celui-ci acquiesça.

Comprenant ce qu’il avait fait le bandit s’enfuit sans demander son reste.

Pacey se tourna alors vers Joey. Et là sans réfléchir il ouvrit la bouche.

Pacey : ça va Joey ?

Elle le regarda, la stupéfaction se lisait sur son visage. Puis son regard se fit plus dur. Elle lui tourna alors le dos et quitta la clairière. Pacey se précipita à sa suite en tenant son épaule blessée.

Pacey : Joey ! Attends-moi ! Qu’est ce qu’il y a ?

Il la rattrapa aisément mais elle refusait de le regarder. Il la saisit par les épaules et la força à le regarder. Il constata alors avec stupeur qu’elle pleurait.

Pacey : Joey qu’est ce qu’il y a ? Tu as eu peur c’est ça ? Mais c’est fini maintenant.

Joey : Il disait vrai ? Tu es prince ?

Pacey : Oui, je suis le prince de Capeside. Mon frère est Dawson, l’héritier du trône. Ecoutes Joey je sais que j’ai fais une erreur, que je n’aurais jamais du te mentir mais pardonne moi.

Joey : Tu ne comprends vraiment rien. Laisses tomber.

Elle repartit vers la clairière et s’enferma dans sa roulotte. Il eut beau lui demander de sortir rien n’y fit.

Il ne l’a vit pas de la soirée qu’il passa à se demander pourquoi elle lui en voulait à ce point. Il était tellement pris dans ces réflexions qu’il ne pensa même pas à s’interroger sur le fait qu’il avait réussi à parler. Il finit par s’endormir mais son sommeil fut agité par de sombres cauchemars dans lesquels Joey lui annonçait qu’elle ne souhaitait plus faire le voyage en sa compagnie.

Quand elle sortit de la roulotte le lendemain elle trouva le camp vide. Elle eut soudain très peur. Et s’il était parti sans elle ? Et s’il l’avait laissé seule ? Elle fut rassurée en approchant du feu. Il avait récupérer des fleurs autour du camp et avait inscrit avec " Veux tu encore de moi ? " elle ne put s’empêcher de sourire. Personne d’autre n’aurait eu une idée aussi adorable.

Joey : Pacey tu peux revenir, je sais que tu es là.

Elle le vit alors sortir des fourrés.

Pacey : tu acceptes que je reste avec toi ?

Joey : Bien sur, au cas où tu n’aurais pas remarque je ne cuisine pas très bien. Il me faut bien quelqu’un pour me préparer des bons plats.

Il lui fit un sourire et s’approcha un peu plus.

Joey : Alors comme ça tu parles maintenant ?

Pacey : On dirait. Un médecin que mes parents avaient consulté avait dit que c’était possible. Que je parlerais le jour où je trouverais un motif suffisamment important pour le faire.

Ils semblèrent comprendre en même temps le sens de ces paroles car ils rougirent en même temps.

Pour se donner une contenance, Pacey se mit à préparer à manger.

Après le petit déjeuner ils reprirent la route. Toutes les tensions semblaient oubliées. Ils se sentaient plus proches qu’ils ne l’avaient jamais été.

Les jours passèrent et finalement vint le jour où ils arrivèrent en vue du château. Ils allaient se présenter à l’entrée quand Pacey stoppa la roulotte. Joey se mépris sur ces intentions.

Joey : Tu vas me laisser là c’est ça ? Tu ne voudrais pas qu’on te voit avec une fille du peuple comme moi ?

Pacey : Comme toujours tu sautes aux conclusions sans avoir tous les éléments. Je ne t’ai jamais remercié pour tout ce que tu as fait pour moi. Grâce à toi je suis vivant, tu m’as hébergé, soigné et tellement d’autres choses qu’il me faudrait des jours pour les énumérer. Je vais te faire un cadeau. Mais ce n’est pas un geste de reconnaissance. C’est simplement que je pense que tu es la personne la plus digne de ce présent.

Il s’approcha alors d’elle et lui passa son médaillon autour du cou. Il l’a regarda un instant et fit avancer le cheval jusqu’aux grilles du château…


PARTIE 4 :

Le soleil se levait sur le château en ce jour de printemps. Dawson se leva de bonne heure. Il avait encore mal dormi et cette fois l’alcool n’y était pour rien. Depuis son retour au château sans son frère il n’avait plus aucune envie de jouer ou de boire. Avec Jack ils avaient pourtant arpentés les bords de la rivière pendant des jours sans rien trouvé. Après une semaine Jack l’avait convaincu que c’était sans espoir et ils étaient convenus de rentrer annoncer la nouvelle à ces parents. Sa mère avait éclaté en sanglots et n’avait pas pu quitter sa chambre pendant dix jours. Son père aussi était très affecté et il resta au chevet de sa femme, laissant Dawson seul pour gérer les problèmes du royaume. Il s’acquitta de cette tache du mieux qu’il pouvait.

Heureusement il avait pu compter sur Jen. Elle n’avait jamais cessé d’être présente à ces côtés depuis son retour. Il devait avouer que sa présence lui faisait un bien et lui apportait une joie qu’il n’aurait pas osé espérer.

Il achevait de s’habiller quand Jen fit irruption dans sa chambre.

Dawson : Jen je t’ai déjà dit de frapper avant d’entrer. Imagines que j’ai été nu ?

Elle le regarda l’air de lui demander ce que ça changerait puis se rappela l’objet de son intrusion.

Jen : il est là ! Il est vivant !

Dawson : mais qui est là ?

Jen : Pacey !

En entendant ce nom Dawson failli défaillir.

Dawson : Où ? Il faut que je le voie. Il va bien ?

Jen : Je n’en sais rien, je l’ai juste aperçu qui se dirigeait vers la chambre de tes parents.

Dawson ne prit pas le temps de finir de s’habiller et se précipita vers la chambre de ces parents suivi par Jen.

Il entra dans la chambre et ce qu’il vit le laissa sans voix. Son frère se tenait là, embrassant ses parents. Il était accompagné d’une jeune femme ravissante.

Pacey se tourna vers son frère et lui sourit.

Pacey : Eh bien Dawson tu as perdu ta langue ?

Dawson : Pacey c’est vraiment toi ? Tu es vivant ? Et tu parles ?

Pacey : On dirait.

Il s’avança alors vers son frère et le prit dans ces bras. A sa grande surprise celui-ci se mit à pleurer.

Dawson : Je suis tellement désolé. Jack et moi on a essayé de te trouver mais on n’a jamais réussi à trouver de traces. Il pleuvait sans cesse ce qui effaçait toutes les empreintes que tu aurais pu laisser. J’aurais du continuer à chercher. Je suis désolé.

Pacey était touché par la réaction de son frère. Il avait l’impression que cette aventure l’avait fait murir.

Pacey : Ne soit pas désolé Dawson. Tu as fait tout ce que tu as pu. Je ne pouvais pas t’en demander plus.

Mitch : Pacey tu pourrais nous présenter ton amie ?

Pacey : pardon, je manque à tous mes devoirs. Je vous présente Joey. C’est elle qui m’a sauvé. Accessoirement elle est surement la meilleure peintre que je ne rencontrerais jamais.

Gail : Jeune femme, notre reconnaissance vous est acquise. Souhaitez-vous une récompense pour vos efforts.

Joey failli le prendre mal mais décida de n’en rien laissé paraître.

Joey : Ma plus belle récompense est là majesté.

Gail : Elle est vraiment charmante. Bon maintenant installons-nous et racontez-nous ce qui vous est arrivé.

Ils passèrent le reste de la journée à parler de ce qui leur était arrivé à chacun.

La soirée approchant Jen emmena Joey avec elle pour qu’elles se préparent pour le bal que le roi et la reine avaient décidés d’organiser. Les jeunes femmes sympathisèrent immédiatement.

Jen : Allez Joey sors et montre-moi à quoi tu ressembles.

Joey : Je me sens ridicule. Je n’ai pas l’habitude de ce genre de tenue.

Elle rejoignit Jen et celle-ci ne put que constater que la robe lui allait à merveille. Elle lui en avait prêté une couleur lavande qui mettait ces formes en valeurs. Mais ce qu’elle remarqua surtout c’est le médaillon que Joey portait autour du cou.

Jen : C’est Pacey qui te l’a donné ?

Joey : Oui, il est joli hein ?

Jen ne dit rien pendant un instant.

Jen : Oui très joli. Il va en rendre plus d’une jalouse.

Pendant ce temps la plupart des invités étaient déjà arrivés dans la salle de bal. Toute la noblesse du royaume était là. Ils étaient venus pour les funérailles du prince et étaient ravis de voir qu’il était vivant.

Pacey était le centre de toutes les attentions quand tout à coup un grand silence se fit. Pacey se tourna vers l’entrée et resta muet d’étonnement. Joey venait d’entrer et sa seule présence aurait suffit à faire pâlir le soleil. Elle aurait pu être seule dans la pièce pour lui ça n’aurait fait aucune différence. Il ne voyait qu’elle.

Son frère s’approcha de lui.

Dawson : Jen est vraiment superbe tu ne trouves pas ?

Pacey (d’un air distrait) : Oui, oui.

Dawson sembla alors se rendre compte de quelque chose.

Dawson : Ce ne serait pas ton médaillon que Joey porte autour du cou là ?

Pacey : Si.

Son frère le regarda d’un drôle d’air puis le serra dans ces bras.

Pendant ce temps les jeunes femmes se déplaçaient dans la salle.

Joey : Dis-moi Jen c’est une impression où toutes les femmes de notre âge me regardent comme si elles voulaient me tuer ?

Jen : Je les comprends, en te présentant ainsi devant elles tu ruines tous leurs projets.

Joey : comment ça ?

Jen : Eh bien à cause de ton collier.

Joey : Je ne comprends pas, qu’est-ce qu’il a de particulier ce collier ?

Jen : Tu veux dire que tu n’en sais rien ?

Joey : Non.

Jen : Alors il va falloir que tu demandes à Pacey de t’expliquer. Et rapidement je pense.

Joey : Je vais y aller de ce pas.

Elle se dirigea alors vers Pacey d’un pas déterminé.

Joey : Il faut que je te parle. 

Dawson : Je vais rejoindre Jen. A plus tard.

Pacey : Tu as l’air en colère Joey, que se passe-t-il ?

Joey : Tu peux m’expliquer la signification de ce collier ?

Pacey (gêné) : Ah ça ?

Il resta silencieux quelques instants.

Pacey : Ce collier est effectivement particulier. Il n’en existe que trois exemplaires actuellement. Un nouveau est fabriqué à chaque fois que nait un enfant dans la famille royale.

Joey : Mais j’ai bien vu que ta mère portait le même.

Pacey : Justement. Nous ne pouvons nous séparer de ce collier que pour une seule raison : pour l’offrir à une certaine personne.

Joey commençait à comprendre mais elle voulait en être certaine.

Joey : Continues, je t’écoute.

Pacey : tu comptes me faire souffrir c’est ça ?

Elle lui lança un petit sourire taquin.

Pacey : Très bien. On ne peut offrir ce collier qu’à la personne avec laquelle on veut partager sa vie. Joey, le jour où je t’ai rencontré j’ai su que c’était toi. Je ne t’avais jamais vu mais je connaissais ton visage. Quand je t’ai dit que tu m’avais rendu vivant c’était vrai. Avant toi ma vie n’avait pas de sens, maintenant elle en a un.

Joey : Et puis je le connaître ?

Pacey : Te rendre heureuse.

Joey (radieuse) : Eh bien pour le moment tu t’en sors bien.

Elle s’approcha de lui et ils s’embrassèrent, abolissant le temps autour d’eux.

Le roi et la reine qui regardaient la scène sourirent.

Gail : Bon maintenant ce serait bien que Dawson se décide aussi.

Mitch : Je vois là quelqu’un qui pourrait nous y aider.

En effet, Drue Valentine s’approchait de Jen.

Drue : Jen tu m’accordes cette danse ?

Dawson : Non, elle ne veut pas danser avec toi.

Jen le regarda furieuse.

Jen : Et de quel droit parles-tu à ma place ?

Dawson (surpris) : Mais enfin Jen.

Jen : Je fais ce que je veux Dawson ! Tu n’es pas mon père et encore moins mon mari ! Viens Drue, allons danser.

Celui-ci lança un petit regard triomphant à Dawson avant de se diriger sur la piste de danse avec sa cavalière.

Pacey : Je constate que ça par contre ça n’a pas changé.

Dawson : Quoi ?

Pacey : Il faut vraiment que je te mette les points sur les i ? Dawson tu es amoureux de Jen depuis que tu la connais ! Pourquoi est-ce que tu ne le lui dis pas tout simplement ?

Dawson : Mais je ne sais même pas si elle ressent la même chose !

Pacey : Et tu crois qu’elle dans avec Drue pour le plaisir ? Elle cherche à te rendre jaloux !

Dawson : Eh bien ça marche.

Pacey : Alors tu sais ce qu’il te reste à faire.

Dawson : Je crois.

Il attendit que la danse s’achève puis s’approcha de Jen.

Dawson : Je pourrais te parler Jen ?

Jen : Je t’écoute.

Dawson : pas ici, je…

Jen : Et pourquoi pas ici ? Ce que tu as à dire est si honteux que ça ?

Dawson : Non bien sur, c’est juste que.

Il sembla hésiter un instant.

Dawson : Tu as raison. Jen nous nous connaissons depuis des années. On se dit tout ?

Elle acquiesça.

Dawson : Eh bien il y a une chose que je n’ai jamais osé t’avouer. Depuis le jour ou je t’ai rencontré et certainement jusqu’à ma mort, je suis amoureux de toi. Je voudrais savoir si tu accepterais ce médaillon en symbole de mon amour ?

Elle le regarda pendant un instant, semblant réfléchir à la question. Puis, n’y tenant plus, elle se jeta dans ces bras pour un long baiser.

Dawson : ça veut dire oui ?


FIN
Classement: 4ème place
Auteur : Dc.For.ever
Note : 14,9
Commentaires du jury :
>> sorsha : Malgré quelques incohérences et quelques libertés par rapport aux consignes émises, l’histoire est originale et très prenante. On se laisse prendre dans ce conte où les bons sentiments (bien que prévisibles) sont victorieux. Cette fiction est mon coup de cœur !

>> carolin : J'ai adoré l'idée du royaume de Capeside. L'histoire est très belle et très bien écrite. Pacey est comme toujours craquant avec ses petites attentions. J’ai beaucoup aimé que Pacey et Joey se soit vu en rêve ou peint sans se connaître. C'est un très joli conte de fée.

>> joey1993 : il y a un  contexte historique mais pas d’événement précis, les 6 personnages ne sont pas clairs (Pacey ne parle pas et ce n’est pas précisé qu’il utilise la langue des signes), certains éléments sont là mais ne sont pas précisés (moins de points…) d’autres sont carrément passés aux oubliettes (le feu, les 2 nouveaux personnages), la fin n’est pas claire, est-ce qu’ils sont au même endroit ? on SUPPOSE que oui. Sinon, il y a de l’idée mais elle n’est pas assez développée.
Ecrit par Joey1993 
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chrismaz66, 24.03.2024 à 17:40

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Locksley, 25.03.2024 à 20:10

Pas beaucoup de promo... Et si vous en profitiez pour commenter les news ou pour faire vivre les topics ? Bonne soirée sur la citadelle !

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